Felix Vallotton
Exposition au Grand Palais, Galeries nationales du 2 octobre 2013 au 20 janvier 2014par Mme Isabelle Bonithon, Historienne d’Art, Conférencière des Musées nationaux
« Félix Edouard Vallotton naît le 28 décembre 1865 à Lausanne.
Après le baccalauréat, il part à Paris suivre les cours de l’Académie Julian, où il est rapidement remarqué par Jules Lefèvre et Gustave Boulanger. Il passe le concours d’entrée à l’Ecole des Beaux Arts, en mars 1883, est reçu 4ème sur 70. Il y fait la connaissance d’artistes suisses, tels que Biéler, Reichlen, Gaulis, Blancpain, et se noue d’amitié avec Charles Maurin et Félix Jasinski.
Il se passionne pour le portrait.
En 1887, il présente son » Portrait de Jasinski tenant son chapeau » au Salon des Artistes Français.
Les difficultés financières apparaissant, il décide de quitter l’Académie Julian.
Il s’intéresse à la gravure et réalise des eaux-fortes en s’inspirant de Rembrandt et de Millet.
Au Printemps 1891, il se consacre à des travaux de gravures sur bois, qu’il présente au Salon des Indépendants. Admis dans le groupe des Nabis, auprès de Vuillard, Bonnard, et Sérusier.
Il poursuit en 1892 ses activités de gravure et de xylographie. Un article dans la revue « L’Art et l’Idée », fait l élogede ses gravures.
En Mars au salon des Rose Croix il présente 4 gravures avec les Nabis et reçoit les encouragements de Félix Jasinski, son ami graveur. A cette époque, Il achève la toile commencée « La Malade », qui est un chef d’œuvre de virtuosité, de détail et de tradition.
Il vit de ses gravures, de ses illustrations pour la presse ou l’édition, mais aussi de portraits de commande.
Son activité se diversifie :
– illustrations pour des journaux tels que « Pan » à Berlin et « Jugend » à Munich.
– Directeur Artistique de la Revue Franco Américaine du Prince Poniatowski.
– illustrations pour le livre d’Octave Ozanne intitulé « Rassemblements ».
En 1896, il fait la connaissance de se future femme Gabrielle Rodrigues-Henriques.
En 1897, il expose une nouvelle fois avec les Nabis à la Galerie Vollard à Paris. Vuillard lui fait alors cadeau de sa toile intitulée » Grand Intérieur ».
En 1898, Il continue à peindre des portraits et des paysages lors de séjours dans l’ Yonne, en Bretagne, et en Vendée, et commence une série de tableaux d’intérieur, dont « Le Mensonge ».
En 1900, il se fait naturaliser français et participe entre autres à la Sécession de Vienne, à la Centennale de l’Art Français de l’Exposition Universelle de Paris et à la Sécession de Berlin.
Au cours de l’année 1902, il découvre Honfleur et sa région ainsi que Locquirec, et expose des portraits décoratifs au salon des Indépendants.
Enjanvier 1903 lors de la nouvelle exposition à la Sécession de Vienne en Autriche il présente une dizaine de peintures et reçoit les félicitations de Gustav Klimt et de Hödler.
Durant l’année 1907, il séjourne à Naples, puis à Guernesey où il écrit un roman qui paraîtra sous le titre « La Vie Meurtrière ».
Au cours de l’été 1914, Félix Vallottonest à Honfleur lorsque la guerre est déclarée. Il tente de s’engager volontaire, mais est refusé en raison de son âge. Les ventes de tableaux diminuent et les difficultés financières apparaissent.
en 1915, La guerre lui inspire différents tableaux dont » Le Crime Chatié », « 1914 », ou encore « C’est la guerre ».
En 1917, il visite le front qui lui inspire une série de paysages de guerre.
En 1920, après son succès au Salon d’Automne, il séjourne à Cagnes sur mer pendant l’hiver et entreprend des voyages dans diverses régions de France jusqu’en 1924, tout en continuant de peindre alors que la maladie le gagne. Les expositions se poursuivent durant ces années chez Druet, au Salon d’Automne et au nouveau Salon des Tuileries à Paris en 1925.
Cette année là, il est hospitalisé en novembre, pour y subir une opération. Félix Vallotton meurt des suites de cette intervention. Il venait d’avoir 60 ans. »
Source : http://www.lemondedesarts.com/DossierVallotton.htm