David Hockney
Exposition au Centre Pompidou du 21 juin au 23 octobre 2017 Lien vers le site webpar Jérôme Buisson, Enseignant en histoire de l’art et histoire des idées au sein d’universités françaises et américaines.
« Artiste majeur de l’art contemporain britannique, David Hockney présente une vaste rétrospective de son œuvre au Centre Pompidou, à Paris. Des iconiques piscines californiennes aux collages de Polaroid, l’artiste de bientôt 80 ans nous plonge dans son riche et mystérieux univers coloré. Immanquable.
Cette rétrospective est pensée chronologiquement. Chaque pièce est dédiée à une étape des vies artistique et personnelle du peintre britannique, les deux étant souvent liées. Déambuler à travers les pièces de l’expo devient ainsi une promenade dans une existence remplie de voyages, d’influences de grands maîtres, d’évolutions de technique, d’outils et de genre artistiques. Passer d’un espace à l’autre est comme commencer le nouveau chapitre d’une biographie. On alterne entre de vastes salles lumineuses aux imposants tableaux fauves, et des pièces plus intimistes où sont exposés croquis et dessins »…
http://www.konbini.com/fr/inspiration-2/expo-david-hockney-pompidou-paris/
« Je suis un artiste qui n’entre dans aucune catégorie, le monde de l’art ne sait jamais très bien où me placer ». Voilà ce que dit cet artiste britannique, né en 1937 et qui jouit aujourd’hui d’une popularité sans égal. L’art se déclare dans sa vie lorsqu’il a 11 ans. Il fréquente Bradford School of Art, où il développe ses talents de dessinateur et en sort diplômé en 1965. Il se tourne d’abord vers l’abstraction et l’art de Picasso, puis découvre les polaroids et l’acrylique. Il réalise régulièrement des toiles souvent remarquées. Puis il voyage en Egypte et aux Etats Unis. En Californie, il découvre les villas et les riches propriétés et le mode de vie de leurs propriétaires. Pour lui, c’est à la fois un phénomène social mais aussi une approche incroyable de la couleur et notamment des bleus. C’est Andy Warhol qui le confortera à réaliser sa série des « piscines », les fameuses Swimming Pools. Les acteurs de ses toiles évoluent dans un monde plat et figé et leur confort affiché nous plonge plus dans l’angoisse que dans l’allégresse »…
http://www.europexplo.fr/visite-de-lexposition-david-hockney-centre-pompidou/
« L’Amérique a libéré la peinture de David Hockney. A Londres, elle se cherchait des prétextes avant-gardistes, se réfugiait dans l’ironie ou dans l’abstraction. Au contact de l’Amérique, Hockney est devenu ce qu’il est aujourd’hui encore, à 80 ans : un grand peintre figuratif qui tient le naturalisme en horreur. Si Hockney a grandi dans un milieu semi-ouvrier du nord de l’Angleterre, fait ses classes dans une art school à Londres, son imaginaire est en revanche américain (…)
… Ce qui nous surprendra c’est que les piscines l’emportent moins que son interrogation récurrente autour de la perspective. On connaît Hockney pour le chlore et la sensualité, mais c’est sa façon de truquer tout le temps, partout toujours, et de toutes les manières, la perspective, le point de fuite, et ce que la disparition de ce point dit sur le temps, qui restera son vrai apport à la peinture.
Le temps a été la première grande préoccupation de Hockney (…)
La peinture est chez Hockney l’endroit d’un temps retrouvé, d’un souvenir parfait et faux, parfait MAIS faux, d’une image maintenue dans la suspension de sa perfection, mais rendue impossible, éperdue, par le temps qui déjà l’abîme, la piétine.(…)
Hockney préfère depuis les années 60 se déplacer dans l’histoire de la peinture, en déformer les questions, en remixer les lignes d’horizon, sans jamais se fixer. Il est bien à ce titre, et à 80 ans, le plus grand peintre anglais vivant. »
https://www.grazia.fr/culture/arts-architecture/la-retrospective-david-hockney-est-a-decouvrir-au-centre-pompidou-859581