François 1er et l’art des Pays-Bas
Exposition au Musée du Louvre du 18 octobre 2017 au 15 janvier 2018 Lien vers le site webpar Serge Legat, Conférencier des Musées Nationaux et au Club de l’Art,
Professeur à l’École d’architecture de Paris-Val de Seine
Le personnage du roi français François Ier, qui a régné de 1515 à 1547 est difficilement dissociable de plusieurs éléments. 1515, date de la victoire de la bataille de Marignan, mais aussi et surtout de la Renaissance dans le Royaume de France. De ses campagnes d’italie, le roi a rapporté le mouvement artistique et culturel qui s’y était développé. Le château de Fontainebleau, qui a fait l’objet de chantiers d’embellissements conduits par des artistes italiens, en est la plus belle démonstration.
Il serait pourtant dommage de négliger un autre aspect de la Renaissance française, celui de l’art des Pays-Bas. »
« Alors que nous avons l’habitude de croire que ce règne fut dévolu au seul développement de la culture classique et du maniérisme italianisant, nous comprenons aujourd’hui que toute la finesse du goût septentrional, toute sa spiritualité, tout son sens du concret viennent contrebalancer le prestige et le brio antiquisant de l’Italie. Ces artistes du Nord ont tellement été identifiés à l’art de notre pays que leur origine étrangère en a été oubliée. On découvre ici que Jean Clouet ou Corneille de Lyon, que l’on considère souvent comme français, sont nés et ont été formés entre Hainaut et Flandres. Ils collaborèrent avec Godefroy le Batave ou l’Anversois Noël Bellemare et cohabitèrent avec le maître d’Amiens, Grégoire Guérard, Bartholomeus Pons ou Léonard Thiry.
Cette face artistique méconnue du règne de François Ier, inédite et passionnante, le goût du monarque et même sa passion pour certains aspects de l’art des Pays-Bas appelaient la spectaculaire remise en perspective proposée dans cette exposition. »
« Grâce à cette passion du roi pour l’art flamand, les maisons parisiennes, normandes, picardes, champenoises et bourguignonnes vont adopter le style hollandais, ce que les recherches récentes ont peu à peu révélées en ressuscitant des artistes injustement tombés dans l’oubli ! (…) beaucoup encore anonymes mais qui s’illustraient en France dans l’enluminure, la peinture, le vitrail, la sculpture «