Gauguin l’alchimiste
Exposition au Grand Palais du 11 octobre 2017 au 22 janvier 2018 Lien vers le site webpar Audrey Liènard, Diplômée d’histoire de l’art, Guide-conférencière nationale.
« Les expositions consacrées à Paul Gauguin se suivent et ne se ressemblent pas forcément, proposant des thématiques particulières ou réunissant des icônes mondiales, comme les toiles des périodes bretonnes ou polynésiennes.
Celle du Grand Palais a choisi une option radicalement différente. En prenant le contre-pied d’une vision contemporaine et sélective — forcément anachronique —, ses deux commissaires montrent la création de l’artiste dans toute son ampleur. Un vrai défi, tant Gauguin faisait feu de tout bois, sculptait, modelait, taillait, gravait, dessinait et peignait, avec des méthodes peu orthodoxes, poursuivant son expérimentation permanente jusqu’à sa mort. »
« La nouveauté (..), peu montrée auparavant, c’est cette alchimie d’artisan mystérieux, dévoreur de tout (…) Parmi les 230 œuvres présentées : 54 peintures, mais aussi 29 céramiques, 35 sculptures et objets, 14 blocs de bois, 67 gravures et 34 dessins(..) Ce bric-à-brac plutôt génial s’ajoute aux peintures magistrales venues des Etats-Unis et du Japon notamment. »
« Matelot, agent de change à succès, collectionneur d’art moderne averti, peintre du dimanche puis à plein temps, Paul Gauguin (1848–1903) a vécu plusieurs vies entre Lima, Paris, Rouen, Copenhague, Pont-Aven, Panamá, Le Pouldu, Arles, Tahiti et les Marquises. Sûr de lui, ce personnage haut en couleurs, charismatique et volontiers provocateur, s’est lui-même forgé son image, celle d’un peintre, sculpteur et graveur entier et visionnaire. Il a vite fait de la liberté l’étendard de ses aspirations artistiques et de sa quête existentielle. »
https://www.beauxarts.com/produit/gauguin-2
« À travers son œuvre mais aussi ses écrits, Gauguin a voulu libérer l’art du carcan réaliste et proposer,(…), une vision qui sache réconcilier la matière et l’esprit. Porteuses d’une complexité fertile tant au plan esthétique que moral, ses recherches picturales ont dépassé simultanément le symbolisme et l’impressionnisme et ouvert la voie au fauvisme, à l’expressionnisme, au cubisme et au surréalisme… «
Dossier de l’art N° 252 (septembre 2017).http://clarapacquet.com/?p=2671&lang=fr
« Peintre maudit, martyr sublime de son art, Paul Gauguin (1848-1903) entra dans la légende de son vivant. Par la vie que mena « ce malgré moi de sauvage ». Par le scandale de sa peinture.
Victor Segalen l’avait bien dit : « Gauguin fut un monstre ». Mais ce monstre était un génie. Il avait peint comme s’il était le premier »