Rembrandt mythe et réalité
Exposition Rembrandt, 350 ans au Rijksmuseum du 15 février 2019 au 19 janvier 2020par Serge Legat
Conférencier des Musées Nationaux et au Club de l’Art
Professeur à l’école d’architecture de Paris Val de Seine
En savoir plus« Comme au Siècle d’or, les Néerlandais pratiquent le combat de ligne. Cette stratégie consistant à ranger ses vaisseaux les uns derrière les autres pour produire un feu continu est aujourd’hui appliquée avec succès par leurs musées. Ces dernières années, ils se sont unis aux couleurs de Van Gogh puis de Mondrian pour de splendides saisons consacrées à ces artistes. Cette fois, c’est le pavillon Rembrandt qui les fédère, à l’occasion du 350e anniversaire de sa mort. »
http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2019/02/17/03015-20190217ARTFIG00115-rembrandt-plus-vivant-que-jamais.php
« «L’exposition historique, qui rassemble près de 400 peintures, dessins et croquis, ambitionne d’illustrer comment les innombrables autoportraits du maître de l’âge d’or de la peinture néerlandaise et ses représentations du monde qui l’entoure, ont préfiguré les réflexes de la société actuelle.
« Rembrandt est le premier artiste de l’histoire, on pourrait même dire le premier, qui a capturé sa propre vie », explique le directeur du Rijksmuseum, Taco Dibbits. »
https://www.lepoint.fr/culture/exposition-historique-350-ans-apres-la-mort-de-rembrandt-le-premier-instagrammeur-13-02-2019-2293263_3.php
« S’il bouleverse totalement l’art au XVIIe siècle, en quoi est-il devenu le peintre le plus universel ?
Rembrandt le rebelle ou comment le peintre hollandais a renversé toute une série de conventions, qui l’on conduit dans une intuition fulgurante à produire des formes et inventer des techniques qui lui survivent encore partout dans notre icônosphère.
À suivre l’évolution du style de Rembrandt dans ses autoportraits(…), comme le récit de sa vie quotidienne, ou les scènes qu’il saisit lors de promenades à travers Amsterdam, on pourrait croire défiler son fil Instagram.
Enfin à observer ses techniques inédites de peinture et ses jeux de lumières en clair-obscur, c’est un Rembrandt directeur de la photo, grand chef opérateur, qui se détache, un découvreur du « flare », cet effet de lueur brouillée cher à des réalisateurs comme JJ Abrams.
De toute façon, chaque époque et son mouvement ont pu voir en Rembrandt ce qu’ils voulaient y voir. Incarnation de l’Oxymore pour les romantiques, peintre politique affranchi pour les réalistes, maître de l’ineffable pour les surréalistes, ou encore père de l’image matière pour les expressionnistes abstraits !
Cette fois l’exposition « Tout Rembrandt » et son commissaire Erik Hinterding s’attachent à une idée :
Rembrandt voulait être le meilleur conteur que le monde n’ait jamais connu. Chaque forme, chaque sujet est une mise en scène qui ne cherche pas à représenter mais à fournir un support d’expression aux émotions humaines. Rembrandt le peintre-écran ne pouvait en être que plus « universel et connecté ».
https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-billet-culturel-du-jeudi-14-fevrier-2019