Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie *ANNULÉE*
Exposition au Musée Marmottan Monet du 27 février au 5 juillet 2020,Karin de Cassini
Conférencière nationale. Diplômée D’Etat
« Pierre angulaire de l’art du XXe siècle, Paul Cézanne doit beaucoup aux maîtres anciens.
Le musée Marmottant Monet ouvre ses portes au maître d’Aix-en-Provence.(…) L’exposition « Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie (…) confronte pour la première fois les chefs-d’œuvre de Cézanne (La Montagne Sainte-Victoire, Pastorale et natures mortes) et ceux des grands peintres des XVIe et XVIIe siècles établis en Italie(…). Elle propose également d’éclairer l’influence de l’Aixois sur les jeunes générations d’artistes italiens, tels que Boccioni, Carrà ou Morandi, dont les recherches vont s’éloigner de celles des cubistes parisiens »
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Pour réunir, auprès des Cézanne, les toiles les toiles de maitres, tels le Tintoret, Bassano, le Greco, Poussin, Rosa, Munari, Boccioni, Carrà, Rosai, Sironi, Soffici, Pirandello ou Morandi, il aura fallu solliciter des prêts dans le monde entier. Quarante-trois prêteurs, collectionneurs particuliers et musées français, italiens, canadien, américains, suisses, allemands, anglais, écossais, espagnol, japonais, ont permis de rassembler une soixantaine de toiles.
« Installé auprès de Camille Pissarro à Pontoise puis à Auvers-sur-Oise au début des années 1870, Cézanne était alors prêt à faire siennes les avancées des impressionnistes : palette claire, touche divisée, quête de la lumière qui dissout les formes. S’il exposa à de nombreuses reprises avec le groupe impressionniste à partir de 1874, Cézanne était pourtant loin de se fondre dans ce « paysage ». Respecté, il restait une figure singulière. Sa culture classique, son sens inné des formes construites le tenaient à l’écart de la quête toujours recommencée de l’instant impressionniste. L’âpre beauté du paysage de sa Provence, l’antique « Provincia romana », lui montrait une autre voie. A l’époque où l’Italie n’était plus, pour beaucoup de ses camarades, qu’un magasin d’accessoires surannés, Cézanne alla chercher dans le paysage romain, chez Nicolas Poussin, le plus romain des artistes français, mais aussi chez Tintoret et les Vénitiens, à Naples encore et chez Ribera, les grands exemples qui allaient constituer les fondations de sa vision novatrice. »
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« Si Cézanne, en son temps, craque pour l’Italie, la Botte le lui rendra bien. Dans les premières décennies du XXe siècle, sa peinture trouve un écho chez les artistes du Novecento , mouvement à l’encontre des avant-gardes et du futurisme, qui recherche l’harmonie dans la composition. Boccioni, Morandi, Pirandello ou encore Sironi en sont les protagonistes phares. Ils coupent les ponts avec les tableaux religieux ou mythologiques des anciens pour adopter le dépouillement des thèmes chers au Provençal: paysages, figures, natures mortes. »
« Des similitudes, donc, mais autant de différences, dans ce parcours (…) grâce auquel on regarde d’un œil nouveau le génie d’Aix-en-Provence. »