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Gustave Caillebotte (1848-1894). - Les Raboteurs de parquet (1875). - Huile sur toile. - Musée d'Orsay, Paris. - Source : Wikimedia Commons Images.
ActualitéConférence 3 décembre 2024 - LE CARRE - 14H15

Gustave Caillebotte – Peindre les hommes

Exposition du 8 octobre 2024 au 19 janvier 2025 au Musée d'Orsay

par Geraldine Bretault

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Où sont les hommes ? Dans l’œuvre de Gustave Caillebotte, ils sont partout : à genoux dans Les Raboteurs de parquet, absorbés par leurs efforts dans une Partie de bateau, indolents dans les rues de Paris par temps de pluie, pensifs et solitaires en haut des balcons…

Cent trente ans après sa disparition et seulement trente ans après sa redécouverte en tant qu’artiste et mécène oublié de l’Histoire de l’art, le musée d’Orsay dresse le portrait du plus discret des peintres impressionnistes. Pour comprendre une personnalité aussi complexe que celle de Caillebotte, il faut avant tout s’intéresser à ses sujets de prédilection et se pencher sur ses figures masculines et ses portraits d’hommes.

À travers la sélection de soixante-dix œuvres follement modernes, cette exposition montre comment ce jeune et riche célibataire parisien a capturé l’ennui et la nonchalance de ses contemporains, troublant l’ordre social préétabli en posant les bases d’une nouvelle condition masculine.

Un tour de force réaliste qui n’a pas manqué de susciter la polémique chez les critiques de l’époque – y compris Zola – qui jugeaient à tort sa peinture trop crue, trop radicale, triviale, monotone, vulgaire voire affreusement bourgeoise pour son temps.

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Son œuvre très variée est assez pléthorique si on prend en considération sa disparition à l’âge assez précoce de 45 ans. Le peintre a vécu une époque charnière où la modernité s’est installée dans les paysages urbains. Désireux de produire un art vrai et neuf, Caillebotte a pris pour sujet la vie réelle sans envisager de reproduire des sujets classiques ou anciens. Il a ouvert les yeux sur son environnement immédiat avec une prédilection pour le Paris d’Haussmann et les villégiatures des environs de la capitale. Il a souvent croqué les hommes de son entourage immédiat comme ses frères, ses amis et le personnel travaillant pour sa famille. Héritier à la situation financière plutôt confortable, le peintre n’a jamais cherché à mépriser ses semblables, cherchant dans la peinture la manière de représenter de manière très réaliste des figures nouvelles comme l’ouvrier urbain, l’homme au balcon, le sportif ou encore l’homme nu dans l’intimité de sa toilette.

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Si sa reconnaissance en tant que peintre majeur fut tardive, la consécration de ce talent puissamment original et libre n’en est, au bout du compte, que plus éclatante. Après bien des déboires et des malentendus, ce «peintre du plus beau courage et qui ne recule pas devant les sujets modernes grandeur nature», comme le décrivait Zola, s’est enfin imposé au nombre des plus grands de l’école impressionniste.

. Caillebotte est devenu une valeur sûre, une icône tranquille. Certaines de ses œuvres ont rang et statut de trésors nationaux. Il n’a pourtant jamais couru après la célébrité. Mais cent trente ans après sa disparition, il fait partie du gotha des peintres. Impressionnant triomphe posthume !

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