L’âge d’or de la peinture anglaise : Gainsborough, Reynolds, Turner…
Exposition au Musée du Luxembourg du 11 septembre 2019 au 16 février 2020par Astrid de Brondeau
Conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
« Hasard du calendrier : c’est au cœur de la tempête du Brexit que le grand public français est invité à découvrir le meilleur de la peinture anglaise classique (…) Faute de se rendre outre-Manche prochainement, la solution pour découvrir ces talents certains, consiste à aller admirer au musée du Luxembourg une sélection de soixante-huit œuvres en provenance de la Tate Britain.
Il s’agit d’une « exposition apéritif » : elle met l’eau à la bouche mais ne rassasie pas. Cécile Maisonneuve de la Réunion des musées nationaux a organisé un genre de « best of » qui réunit les noms les plus connus dans les genres les plus importants, pratiqués en peinture au XVIIIe et au XIXe siècle ».
https://weekend.lesechos.fr/culture/expositions/0601850168361-la-dream-list-de-la-peinture-anglaise-au-musee-du-luxembourg-2291084.php
« À l’époque où en France, depuis plus d’un siècle, l’Académie royale de peinture et de sculpture perpétue son enseignement classique, en Angleterre, la Royal Academy voit le jour en 1768, sous le règne de George III.
Malgré leur apparente bonne volonté de mettre en application les préceptes issus de l’institution, les peintres anglais, dans leur pratique, n’auront de cesse d’en jouer, de les infléchir ou de s’en émanciper. Les uns répondent aux lois du marché, les autres aux nécessités de leur projet esthétique. Reynolds incorpore le «grand style» dans le portrait, Gainsborough fabrique une touche libre, Fuseli et Blake choisissent l’échappatoire du rêve et des visions, tandis que Cozens, Constable, Turner ou Martin utilisent chacun à leur manière le paysage pour expérimenter de nouvelles techniques picturales. C’est cette période d’invention et de pratiques inédites, ce vent de liberté, que l’on a nommée «l’âge d’or de la peinture anglaise».
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Decouvertes-Gallimard/Decouvertes-Gallimard-Carnet-d-expo/L-age-d-or-de-la-peinture-anglaise
« S’agissant du portrait, les artistes anglais renouvellent complètement ce genre au XVIIIe siècle, tant dans l’exercice du grand portrait mondain que dans l’invention d’une formule originale, la Conversation Piece, dont Gainsborough est l’un des plus grands représentants.
Tout aussi essentiel, l’apport britannique dans le domaine du paysage s’exprime notamment dans l’aquarelle et de l’étude peinte directement sur le motif. Bonington, Constable ou Turner dominent une génération d’artistes particulièrement doués, qui ont su exprimer un goût nouveau pour des paysages d’où émerge un sentiment plus spontané de la nature. »
https://www.beauxarts.com/produit/lage-dor-de-la-peinture-anglaise/
« Pour les peintres de cette époque, qui correspond également (pour les amateurs) à l’époque austenienne, tout l’enjeu était d’élever l’art de leur pays à la hauteur des grandes écoles artistiques des autres capitales européennes. En parcourant cette exposition, le visiteur redécouvre avec bonheur la quintessence de la culture d’Outre-Manche. »
http://www.onirik.net/L-Age-d-or-de-la-peinture-anglaise,29163
BIBLIOGRAPHIE :