Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte
Exposition Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte du 7 juin 2023 au 8 janvier 2024par Géraldine Bretault
En savoir plusParis abriterait-il en ce moment même le musée idéal ?
Pour la première fois de son histoire, Naples s’invite à Paris avec le prêt historique du musée de Capodimonte d’une soixantaine de ses plus beaux chefs- d’œuvre au Louvre. L’occasion unique d’admirer à un seul et même endroit trois des plus magnifiques toiles du Parmigianino, deux cartons autographes de Raphaël et Michel-Ange ou la bouleversante Crucifixion de Masaccio.
Ce somptueux face-à-face ne saurait autant nous séduire sans les joyaux du Palais-Royal, ses Titien, Corrège, Carrache et Caravage, dialoguant de façon magistrale avec leurs nouveaux locataires.
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Contrairement à de nombreux musées italiens souvent spécialisés dans une production régionale, Capodimonte possède une collection où sont représentés tous les courants de la peinture italienne, avec des œuvres vénitiennes, parmesanes, florentines, romaines et bien sûr napolitaines.
De son vrai nom Alexandre Farnèse, c’est ce pape ambitieux qui commença à constituer l’immense collection Farnèse, trésor artistique que Charles de Bourbon descendant des Farnèse par sa mère reçut deux siècles plus tard en héritage. Devenu roi de Naples, Charles de Bourbon entreprit de rassembler cette collection éparpillée dans les multiples propriétés familiales pour la faire venir à Naples, qu’il souhaitait élever au rang de capitale artistique, et au printemps 1734, l’arrivée par bateaux de ces innombrables tableaux, manuscrits, monnaies , sculptures, marqua pour toujours la mémoire de la ville.
Trois siècles plus tard, au terme d’un nouveau long voyage, les plus beaux d’entre eux s’apprêtent à marquer, de manière spectaculaire, l’histoire du musée du Louvre.
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Il s’agit en effet d’une exposition non pas montée classiquement dans un espace dédié- le hall Napoléon se trouvant également en chantier – mais «diffuse», disséminée au sein des collections permanentes. Un tel principe occasionne une extraordinaire suite de mises en regards.
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« Les deux collections se répondent : réunies, elles forment, sans doute, la plus extraordinaire galerie de portraits de la Renaissance italienne » s’enthousiasme Sébastien Allard, directeur du département des Peintures du Louvre et commissaire de l’exposition.
« Accueillir ces tableaux nous oblige à réfléchir aux limites des collections du Louvre, à remettre en question notre manière de les présenter », ajoute Sébastien Allard, qui semble caresser l’espoir que cette saison napolitaine transforme en profondeur, et pour longtemps, les partis pris des musées nationaux.