Niki de Saint Phalle Jean Tinguely & Pontus Hulten
Exposition du 6 juin 2025 au 4 janvier 2026 au Grand Palaispar Olivier Font
En savoir plusL’exposition explore les moments marquants de la trajectoire de Niki de Saint Phalle (1930-2002) et Jean Tinguely (1925-1991). Couple exceptionnel uni, au-delà de leur aventure sentimentale, par des liens artistiques indéfectibles dans un enrichissement réciproque, ils ont bénéficié d’une importante visibilité grâce à l’impulsion donnée par Pontus Hultén (1924-2006), premier directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou.
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Pontus Hultén rencontre en 1955 le sculpteur suisse Jean Tinguely et sa compagne, Niki de Saint Phalle. C’est lui qui batailla pour que fût installée leur fontaine en hommage à Stravinsky aux abords du Centre Pompidou, et qui contribua à l’érection du Cyclope, à Milly-la-Forêt.
On doit à ce conservateur atypique une grande partie de la singularité et de l’immense succès du Centre Pompidou auprès du public. L’action de Pontus Hultén fut exemplaire. Ses idées fortes sur l’organisation du Musée et notamment l’enrichissement de ses collections, sa conception novatrice de grandes expositions auxquelles tous les départements du Centre furent associés, son souci d’accueillir largement le public, ont fait du Centre Pompidou un lieu unique, rayonnant tant en France qu’à l’étranger.
Couple à la ville et dans l’atelier, l’œuvre de Niki ne cesse de croiser celle de Jean, l’œuvre de Tinguely celle de Saint Phalle.
Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, les deux noms sont immédiatement associés à la fontaine Stravinsky à Paris où les machines noires du sculpteur viennent mettre en branle les animaux et objets fantasques et colorés de sa compagne en hommage au compositeur russe.
Bien connue des Parisiens et des touristes, cette fontaine n’est que l’une des nombreuses réalisations du couple d’artistes dont les premières œuvres communes datent des années 1960.
Cette collaboration discrète, quotidienne est à l’image des relations qui les uniront. Car dans l’œuvre de l’un se cache parfois une idée ou l’intervention amicale de l’autre. Derrière les grandes réalisations de Niki (Le Golem, Le Jardin des Tarots) se trouve souvent le savoir-faire technique de Jean et de ses collaborateurs. De même en 1989, pour une exposition parisienne, les cartels décrivent les œuvres de Niki « stabilisées par Jean Tinguely » : les sculptures de l’artiste sont à nouveau montées sur des socles-machines de Jean.
Un parcours à la fois historique et ludique à travers les machines animées de Jean Tinguely, les sculptures et reliefs colorés de Niki de Saint Phalle, ainsi que des films d’archives inédits et une documentation exceptionnelle.